LAGARDIOLLE

 

 

SAINT MARTIN
SAINT-SERNIN DE LA GASCARIE
EGLISE FABON

 

 

 

 

SAINT-MARTIN de Lagardiolle.

 

 

Lagardiolle est un nom de lieu issu du caractère défensif du site au sens de fort, ou poste de garde1. En effet site de plaine, le village s'est construit sur un serre autour d'un château.

 

Le village possédait plusieurs églises. L'église paroissiale actuelle au centre même de l'agglomération, est dédiée à saint Martin. Elle ne présente plus d'intérêt en ce qui concerne le Moyen-âge, en effet c'est à partir de 16412 que les habitants délaissent une seconde église pour réparer celle-ci plus proche, qui ne possède plus ou pas d'éléments médiévaux. Toutefois Saint-Martin est citée pour la première fois en 1255 dans une transaction entre l'abbaye de Soréze, l'évêque et le chapitre de Toulouse3. Elle est encore citée en 13174 et en 1385 dans le compte de la décime du diocèse de Lavaur: « Capellanus de Gardiola »5. Le village proprement dit est cité en 1258: « gardiollam »6. Saint Martin évêque de Tours au IV' siècle est vénéré dès le Ve siècle7.

 

A 1,250 km à l'est du village, au lieu dit En Gourgory, deux pilons d'amphores et des tessons de céramiques gallo-romaines ont été trouvés par M. L. Escande8. En contrebas du serre sur lequel se trouve Lagardiolle et proche du ruisseau de la Gineste, cet emplacement favorable à une implantation gallo-romaine vient attester de l'ancienneté du site.

 

L'église abandonnée en 1641 se trouve en bordure sud-ouest du cimetière, à 250m au sud-est du village9. Il n'en reste que le mur-clocher, et les traces d'arrachements des murs gouttereaux (fig.70). Il s'agit d'un édifice orienté de 7 m de large, l'épaisseur des murs est de 70 cm. L'appareil très dégradé du mur occidental, est composé de galets de

quartzites en alternance avec une assise de schiste tout les 25 cm, soit deux assises de galets. La partie supérieure en briques, est percée de deux ouvertures en plein cintre, pour loger les cloches.

 

L'absence de caractères médiévaux à Saint-Martin, le manque d'éléments d'archives concernant cette église, ne connaissant pas son vocable et surtout la proximité du cimetière laissent penser qu'il pourrait s'agir de l'église primitive. Peut être alors aurait elle été supplantée ultérieurement par Saint-Martin, dans l'agglomération et plus proche du château.

 SOMMAIRE

 Saint-Sernin de la GascariE

 

Deux autres églises sont attestées par les textes mais restent mal localisées. Une première Saint-Sernin de la Gascarié, deux baptêmes y sont fait en 1673 et Marguerite Maurel y est inhumée, en 1642; son nom figure sur le compoix du XVIIe siècle et sur l'état de section de 1791 « confronte le chemin de l'église Saint-Sernin »10. Elle a aujourd'hui disparu mais au hameau de la Gascarié, à 2,5 km au sud-est du village sur la route de Dourgne 11, deux piliers d'un hangar sont soutenus par des bases en grès, de section carrée aux angles supérieurs abattus et surmontés d'un disque, au profil torique. Ces éléments vraisemblablement des bases de colonnes, pourraient provenir d'un ancien édifice religieux.

 

L'Eglise Fabon

 

Dans une seconde, l'église Fabon, un valet des religieux de La Rode aurait été enseveli en 166112. Aucun autre élément sur cet édifice n'est connu.

 

1 - E. NEGRE, Les noms de lieu du Tarn, Toulouse, 1986, §. 239, p. 94.

2 - M. O. MUNIER, « Lagardiolle », dans, R.D.T., 138, été 1990, p. 223.

3 - N_ POUSTHOMIS-DALLE, L'abbaye de Soréze, Tarn, recherches archéologiques, Thèse,

Toulouse II, 1978-1982, p..

4 - Gallia christiana, T. XIII, col. 268.

5 - L. DE LACGER, Etat administratif des anciens diocèses d'Albi de Castres et de Lavaur, Paris, 1921, p..

6 - Transaction et partage entre l'abbaye d'Ardorel et Jourdain de Saissac, des terres de Lagardiolle,

Villeneuve, et Saint-Avit, de 1258, copie du XVIIle siècle, A.D.T., H-7.

7 - M. AUBRUN, La paroisse en France des origines au .XV siècle, Paris, 1986, p.16, 18, 40.
8 - Prospection de 1988, information fournie par Alain Rayssiguier archéologue du C.E.RA.C.
9 - Coord. Lambert
: X = 580,400; Y = 3133,625; Z = 215.

10 - M. O. HUNIER, « Lagardiolle », dans, RD. T., n° 138, été 1990, p. 223.
11 - Coord. Lambert : X = 582,575; Y = 3133,125; Z = 215.
12 -
M. O. MUNIER, «Lagardiolle », op. cit., p.
223

RETOUR VILLES_ET_VILLAGES LA GARDIOLLE